Mort d'une angine |
TÈmoins : AndrÈ Brune, FranÁois Boule. Maucuer curÈ |
En 1691 du «rËgne du trËs chrÈtien et souverain Louis quatorsiËme» Balthazar frËre aÓnÈ d'Antoine, cÈlibataire plutÙt veuf sans enfant lui fait «donnation d'entre vifs» de ses biens, reconnaissant «plusieurs bons et agrÈubles services» ainsi qu'ý son neveu Antoine PastrÈ, ’gÈ de 13 ans ! Donation qui comprend «biens meubles, immeubles» sous la rÈserve de la somme de «six cens livres» ý Antoine l'oncle de Baissac; sage dÈcision qui prÈvoit qu'en cas «d'incomoditÈ du bÈnÈficiaire» il sera accueilli aux Chazes puisqu'il y mourra en 1727. Il faut ajouter ý cela «six setiers de bled», trois de «fromant», huit «casses» d'huile de noix, six livres de sel, une charge de vin pur, une de «la premiËre trampe» avec deux «thonneaux» pour le mettre. Ajoutons ý cela une paire de souliers une chemise, le tout tous les ans, un habit de drap, un chapeau de «deux en deux ans». Le tableau ne serait pas complet s'il n'y figurait pas le coucher, soit «un lit garni de sa paliasse, linseuls et couverte laine et couette» voile de quoi asurer les derniers jours de l'oncle ! Balthazard serait-il sans descendance ? Il ne subsiste pas de doute sur ce point puisqu'il alloue ý ses «niepces» Jeanne et Marie, filles de Gaspard nces en 1683 et 1686, la somme de 30 livres, payable un an aprËs son dÈcËs soit en 1714 ! La donation nous permet d'Èvaluer les biens de Balthazard ý «trois mille livres ou environ», belle part sans doute. Le pËre le fils et l'oncle signent conjointement avec le notaire et les inÈvitables tÈmoins dont le curÈ. Cette donation mÈrite que l'on s'y arrÍte. Balthazar l'aÓnÈ restÈ ý Baissac, cÈlibataire plus vraisemblablement veuf sans enfant lËgue ý son frËre Gaspard ÈmigrÈ aux Chazes et ý son fils Antoine tous ses biens alors qu'apparamment Charles le pËre est toujours vivant. Dans le mÍme temps, il Èmet une rÈserve de six cents livres pour l'oncle Antoine restÈ avec lui ý Baissac, frappÈ «d'incomoditÈ» ce terme dans sa pudeur cache le handicap dont il souffrait: nÈ en 1645 Antoine mourra aux Chazes en 1727 ý pas moins de 82 ans ! Cette faÁon de disposer de ses biens rÈvËle ý coup sñr la communautÈ paysanne non encore dissoute. Les biens sont personnalisÈs et chacun des <<personniers» teste en faveur de la personne de son choix sans que les autres membres n'aient ý intervenir. NÈanmoins les PastrÈ Balthazar, Antoine et vraisemblablement le pËre Charles quittent Baissac pour les Chazes, s'abandonnant ý l'hospitalitÈ et ý l'autoritÈ de leur frËre et fils. (Paysans du Vivarais, AndrÈ Chambon) |
CÈlibataire |
1652, FranÁois meurt, Charles son aÓnÈ lui succËde en qualitÈ de chef de famille, il a 41 ans. L'aisance rÈelle dans laquelle vit la maison, lui permet d'acheter le 18 aoñt 1654, non sans avoir fait «reconnaissance fÈodale» au sieur commandeur de JalËs, une grange, un prÈ, un jardin au Pradas, plus quatre piËces de terre «au terroir des Ouches, des Roches, des Auchelles», le tout sous la censive et en emphytÈose perpÈtuelle «d'eymines, carterons et pognadiËres» de froment, payables et portables au jour de Saint Michel. Il semblerait que le maÓtre de Baissac soit bÈnÈficiaire de la persistance du morcellement foncier, de la pulvÈrisation des parcelles, de l'atomisation des lopins (~¯), et non la victime, mais qu'au contraire il soit ý l'affñt des difficultÈs des plus petits pour arrondir son patrimoine. S'il ne partage pas la foi du maÓtre du Pradel, Charles n'en a pas moins les qualitÈs de bon mÈnager, il tient ses gens et ses terres de main de maÓtre. On ne retrouve plus ý partir de lui, cette communautÈ paysanne un moment entrevue (5). Certes les parents sont morts, les pupilles se sont mariÈs, ses s¦urs Claudine et Marie sont mariÈes et dotÈes, Louis mariÈ ý Catherine Debanne est installÈ ý Champredon dans la mÍme paroisse: chacun a emportÈ une part du domaine qu'il s'applique patiemment ý reconstituer, Balthazard et Gaspard le secondent, il emploie un valet Jacques Ganivet dont il paie «la cotte». Tout comme ses ancÍtres, il continue ý payer les impÙts royaux, seigneuriaux et ecclÈsiastiques aux maÓtres de sa terre «tant de son faict» que de celui de sa femme. Son sens des affaires est aussi remarquable que sa longÈvitÈ puisque une reconnaissance fÈodale datÈe de 1656, faite en faveur de «Messire HÈrail de Barjac Seigneur de Vals», fait apparaÓtre l'acquisition de nouvelles terres. Outre celles qui constituaient la dot d'Anne du Sault son Èpouse, nous relevons une terre «aux Ouchettes», une autre ý «Lascombes», une autre encore aux «Allardenches». Le tout confirmÈ par les reconnaissances successives de 1715 en faveur de «Noble Simon d'Ozil, seigneur de Saint Vincent» et de 1766 en faveur de «Dame ThÈrÈze d'Ozil de Saint Vincent, Comtesse douairiËre d'Antraigues» en emphytÈose et droits de lods. Les candidats au fermage ne devaient pas se bousculer au portillon ý cette Èpoque o˜ flambe la rente, et seul un fermier ý l'aise comme Charles pouvait se mettre sur les rangs et offrir une garantie au bailleur. La pression fiscale royale irrite les esprits et pousse ý l'Èmeute ceux dont le salaire s'est stabilisÈ ou dont le profit agricole est trop sensiblement «ÈcornÈ», car les tailles montent plus vite que ce qu'ils retirent de la terre. Charles gËrera son domaine jusqu'en 1699, c'est du moins lui qui figure sur les quittances de cens et rentes jusqu'ý cette date, il a alors 88 ans. Son fils «Balthezar» qui a vÈcu dans l'ombre du patriarche devient ý 66 ans chef de famille; c'est lui qui paiera la «cotte» de son pËre jusqu'ý sa mort survenue en 1714. Son cadet, Gaspard s'est mariÈ en 1677 ý 40 ans avec Marie Chazes du hameau des Chazes, emportant avec lui une part du domaine rÈuni par son grand'pËre FranÁois et son pËre Charles, part qui ira grossir le domaine des Chazes. (Paysans du Vivarais, AndrÈ Chambon) |
TÈmoins : FranÁois Boule, Anthoine Boule. Armand prÍtre Elle est dite femme veuve de Jean Fiat |
Ces pages ont ÈtÈ crÈÈes par Oxy-gen version 1.37f, le 20/10/2007.