| Contrat de mariage passÈ dvant MaÓtre Aspic, notaire d'Aubenas, le 26/06/1806 |
| Figure dËs 1608 sur les reÁus de quittance aux cÙtÈs de sa mËre. C'est lui qui succedera ý son pËre ý Baissac. FranÁois qui participe ý la gestion de la ferme, Èpouse Claudie Rigaud en 1610, belle-s¦ur d'Edme dÈcËdÈe, devra attendre la retraite de sa mËre en 1628 pour Ítre le maÓtre de Baissac. L'annce suivante lui naÓt un garÁon, Charles, puis aprËs une interruption de ouze ans (les dÈcËs d'enfants en bas ’ge Ètaient nombreux, et leur naissance pas plus que leur mort n'apparaissent sur les registres paroissiaux), une fille Claudine, Louis comme son aÔeul du 16e en 1625, et Marie en 1629. La prolificitÈ des familles correspond au renouveau de la terre et au rattrapage des guerres civiles. Selon J.A. Poncer, le Vivarais aurait contenu pas moins de trois cent mille habitants, chiffre exagÈrÈ sans nul doute. Le Vivarais eñt reprÈsentÈ 1/70e de la France alors qu'aujourd'hui il n'en est que le 1/218e. Chiffre qui dans son exagÈration n'en est pas moins reprÈsentatif de cette rÈcupÈration signalÈe dans les «Paysans du Languedoc» d'Emmanuel Le Roy Ladurie. Le taux de natalitÈ de l'Èpoque correspondait ý celui des pays du Tiers-Monde et remontait au niveau de celui d'avant 1560. La population des campagnes, aujourd'hui dÈsertÈes, grouillait «comme des souris dans une grange». Et pendant vingt cinq ans, FranÁois tout comme sa mËre va payer les cens et rentes qui pËsent sur sa terre, et ce aux mÍmes seigneurs ecclÈsiastiques ou laÔcs. Les annÈes durant vont s'Ègrener les reÁus «a payÈ... a payÈ... a payÈ» cens et rentes ÈvaluÈs en «quartes, boisseaux, pognadiËres fromant», en nature plutÙt qu'en espËces, confirmant l'offensive de la rente, formulÈe par Emmanuel Le Roy Ladurie (~¯). Les Seigneurs rentiers des terroirs de La Villedieu et de Saint-Germain n'ont pas changÈ les prieurs de VoguÈ, Sauveplantade, St Julien du Serre, le commandeur de JalËs, Madame de La Villedieu, les seigneurs de VoguÈ, Vals, St Vincent, Saint ThomÈ. C'est ý ces mÍme seigneurs que FranÁois renouvellera la reconnaissance fÈodale de ses terres «sous la censive» promettant d'Ítre un bon «emphytÈote». Dans ces reÁus, seule «Madame de La Villedieu» condescend ý signer de sa main, Suzanne de ModËne de 1591 ý 1638, Marie d'Ornano pour 1639, rejoignant la liste des Abbesses de La Villedieu. Les autres se contentent d'envoyer leurs dÈcimateurs et autres collecteurs qui signent BÈraud, Constant, Vantier, Fargier, Croze, Deidier nom qui revient le plus souvent. Il est certain que les uns et les autres ont fait souche dans la rÈgion et particuliËrement ý Aubenas et laissÈ des Ècrits qui ne manqueraient pas d'intÈrÍt, fiers qu'ils Ètaient de leur supÈrioritÈ de «sachant escrire» et de leurs maisons ý l'abri du rempart de la ville. Outre son souci scrupuleux de se libÈrer de ses contributions, FranÁois continue l'agrandissement du domaine. On relËve en 1634, une quittance de 75 livres, en 1637 il achËte un champ «la Grande Boysse» 15 livres; il s'acquitte la mÍme annÈe des droits de lods. 1637 toujours, une quittance atteste le versement de la dot de Claudine sa fille aÓnÈe, soit 87 livres, 12 ans plus tard celle de Marie, 55 livres. Tout ou partie ? Il paie outre «de son faict» mais aussi pour ses pupilles grandis FranÁois et Mathieu Rigaud, et travaillant sur ses terres «cottes et rentes», pour sa mËre Florence, pour un manouvrier Pierre Roux. Nous ne sommes pas loin d'imaginer que nous nous trouvons en prÈsence d'une communautÈ paysanne (5) sous l'autoritÈ patriarcale de FranÁois. Antoine, l'aÓnÈ Ètait certainement mort, Louis qui avait ÈpousÈ en 1609 Catherine Mamarot dÈcÈde en 1628. La MaisonnÈe comprenait pas moins de trois gÈnÈrations, soit dix sept personnes: La grand-mËre, les deux pupilles, les quatre enfants dont Charles, Anne du Sault ÈpousÈe en 1631, leurs quatre enfants nÈs dans la maison et le manouvrier Pierre Roux. Il est vrai qu'il y a loin entre les biens d'Antoine couchÈs sur les compoix de 1597 et 1610 et ceux de 1650. La ferme s'est grossie des achats, des dots des belles-filles, les lopins se sont ajoutÈs aux lopins, on a «eyssartÈ» les bois des Grads. FranÁois devait possÈder un beau train de labour pour faire face ý toutes ses ÈchÈances, mettre en valeur ses terres et en tirer outre l'orge du pain quotidien, le froment «quarterons, boisseaux et pognadiËres» que mentionnent comme un refrain les quittances de cette pÈriode. Un dÈtail ne manquera pas de nous Ètonner: c'est la longÈvitÈ des membres de cette famille. Florence PigiËre s'Èteint ý pas moins de 82 ans, FranÁois son fils ý 75 ans et son petit-fils Charles nÈ en 1611, est dÈcÈdÈ en 1714 ! 103 ans pas moins ! Les registres, les documents que nous possÈdons ne nous ont pas permis de «le faire mourir avant». La confusion n'est pas possible, aucun autre Charles ne figure dans les registres des naissances ou des dÈcËs. Leur espÈrance de vie nous laisserait pantois, si nous ne savions pas qu'ils Ètaient dÈjý, des survivants. PÈriode faste que le rËgnÈ de Louis XIII et le ministÈriat de Mazarin, mÍme si la fiscalitÈ royale s'accentue: le paysan «mulet de l'Etat» contribue pour une grande part aux tailles et gabelles, l'Eglise qui lËve les dÓmes n'est pas en reste. Ces prÈlËvements accrus sur le produit brut et sur le producteur agricole (lO) enrichissent les dÈcimateurs, les rentiers du sol qui signaient les reÁus de FranÁois. NÈanmoins, les PastrÈ de Baissac paient rÈguliËrement cens et rente, et particuliËrement pendant la pÈriode de 1645 ý 1650 o˜ FranÁois se libÈre de cinq annÈes ý l'avance. En 1652, FranÁois meurt. (Paysans du Vivarais, AndrÈ Chambon) |
| TÈmoins : Simon Mazellier beau fils de la dÈfunte, David Roume et Raimond Pouget travailleurs du mas de Coeusar. Dalbiac pasteur Elle est dite femme de Pierre Dalmas |
| Gaspard que les actes notariÈs et les quittances seigneuriales taxent de «Sieur» le plus souvent de «mesnager» a sans nul doute possible atteint une importance et une notoriÈtÈ certaines. Ces titres qu'on lui attribue gÈnÈreusement sans doute, sanctionnent une ascension sociale reconnue. C'est son fils Antoine, nÈ en 1678 aux Chazes qui accentuera cette ascension. Son pËre meurt le 8 mai 1699. Il est vrai que son mÈrite s'arrÍterait ý Ítre le double bÈnÈficiaire du domaine des Chazes et de celui des PastrÈ de Baissac, s'il n'Ètait ý 22 ans l'aÓnÈ de 7 enfants dont 5 s¦urs qu'il lui faudra doter: Marie Anne mourra ý trente ans, Isabeau ý dix ans, Gaspard ý treize ans en 1709. Il dote Anne nÈe en 1680 et mariÈe le 24 novembre 1699 avec FranÁois Aligier de ValvignËres, de quatre cents livres dont cent comptant, les autres ý intervalles rÈguliers 1700, 1701, 1702 dont il garde soigneusement quittance dñment enregistrÈe par notaire royal interposÈ ! Il donnera ý la cadette Jeanne nÈe en 1683 et mariÈe en 1703 avec Jean Debanne «cinq cent livres, un habit buzatte, pour l'usage de la dite fiancÈe, une coueste laine ÈvaluÈe ý dix livres, deux linceuls, deux quarterons bled fromant». Belle dot s'il en est ý mettre dans la corbeille des jeunes Èpoux ! Pour ne pas dÈmentir la tradition familiale de longÈvitÈ et de sagesse paysannes Antoine tiendra le domaine des Chazes jusqu'en 1751, date de sa mort: il aura soixante treize ans dont soixante ý rÈgner sur sa maisonnÈe. Son fils, Etienne nÈ en 1710 et mort la mÍme annÈe que son pËre vivra dans l'ombre du patriarche et n'apparaitra qu'Èpisodiquement dans les documents fiscaux, cens, rentes ou «cottes» payÈs avec assiduitÈ par son pËre. Antoine qui a ÈpousÈ Marie Loyrion des Chabrols, paroisse de La Villedieu aura ý charge pas moins de dix enfants dont sept vivants, ses deux oncles, le grand'pËre Charles, un valet: le tableau peut paraitre idyllique, mais nous n'en sommes pas moins ý la fin du long XVIIË siËcle. (Paysans du Vivarais, AndrÈ Chambon) |
| C'est dans le hameau de Baissac que vont vivre six gÈnÈrations de PastrÈ. Le premier que nous livrent les documents est Jacques PastrÈ qui a pour Èpouse Magdelaine Ganivet (le nom s'est conservÈ). Il possÈde des terres labourÈes, prÈs, terres hermes, maison, curltilhage, chazal et mÍme un jardin. Les terres sont en indivisis avec Pierre Cheyron. Jacques paie cens et rentes, pour les terres et maison «sous la censive», il fait reconnaissance fÈodale dñment enregistrce par MaÓtre Avias le 27 aoñt 1488, au seigneur de Surville, de Saint-Vincent, seigneur de Vals, le tout en «emphytÈose perpÈtuelle». Reconnaissance qui sera pÈriodiquement renouvelÈe par ses descendants jusqu'ý la rÈvolution et ý chaque fois que la noblesse renouvellera ses prÈtentions ainsi en 1532, 1600, 1642, 1715 et 1766. (Paysans du Vivarais, AndrÈ Chambon) |
| TÈmoins : Claude Leyris de Rochecolombe, Jean Jouve et Jean Chaze du lieu de Champel, Pierre Mounier. Debroas curÈ |
| TÈmoins : Antoine Pastre, Simon Raynaud, ... Chalmeton curÈ |
Ces pages ont ÈtÈ crÈÈes par Oxy-gen version 1.37f, le 20/10/2007.