P&M : Jacques Pontet, Anne Ozil. Armand prÍtre |
TÈmoins : Antoine Berrias, Antoine Bertrand. Tardieu curÈ. |
Romieu au mariage puis RoumiËre aux baptÍmes des enfants |
Les tÈmoins ne sont pas insctits. Pradel pasteur Contrat de mariage reÁut par maÓtre Baissac notaire royal |
TÈmoins : Jean Boucher et BarthÈlÈmi Ginozier. |
TÈmoins : Jean Sevenier son fils hÈritier, Mathieu de Montcoguiol son beau fils de St Amant de Termes. |
ROUIERE au mariage de Jean ý Laurac |
TÈmoins : Jean Boule, Charles Richard. |
ParentÈe ý confirmer |
TÈmoins : Joseph PrÈvost et Jean ComtÈ. |
Il acheta le fief noble de La Rande en 1651 ý Mr de Tremollet, et commenÁa la construction de la maison forte en 1656. M. de Brison, seigneur suzerain des lieux, fit ý Guillaume un procËs pour s'opposer ý la construction. L'affaire fut portÈe devant le Parlement de Toulouse, dura plus de 20 ans, et gagnÈe par Antoine de Roure, fils de Guilhaume. Ce procËs coñta fort cher, FranÁois Chastang, receveur des amendes du PrÈsidial ý NÓmes, a avancÈ pour le compte d'Antoine Roure, plus de 10 267 livres, somme Ènorme. Les Roure avait un procureur ý Toulouse nommÈ Bouet. Cet homme jouera un triste rÙle dans la RÈvolte. C'est lui que le fugitif Roure ira trouver ý Toulouse, qui lui fournira de l'aide pour passer en Espagne et qui finalement le dÈnoncera. L'archarnement du seigneur de Brison, envers la familli Roure, n'est pas Ètranger ý la haine de Roure contre les abus dÈnoncÈs au cours de la RÈvolte. (D'Artagnan en ArdËche, Pierre Ribon) ??? "M. l'abbÈ Mollier, dans ses recherches historiques sur Villeneuve de Berg, p252, nous apprend qu'Antoine, le hÈro de la RÈvolte du Roure", Ètait fils de Guillaume du Roure et de Anne Mollier de Grandval, soeur d'Estienne Mollier de Grandval. Nous ne savons pas comment s'Èteignit cette famille." (Armorial du Vivarais, Benoit d'Entrevaux). Idem: Notice sur Vinezac, A. Mazon. A noter que dans ces deux ouvrage le patronyme est Du Roure et non De Roure |
JÈsuite, docteur en thÈologie, professeur a l'AcadÈmie des sciences ý Paris. Prisonnier ý La Bastille du 7 juillet au 11 aoñt 1670. |
HÈros de la RÈvolte de 1670: Son prÈnom de baptÍme Ètait Jean Antoine mais on l'appelait Antoine. Durant la rÈvolte il signe Jacques Roure. Les chroniqueurs le nomment Jacques. On a voulu voir en cela le dÈsir du rÈvoltÈ de se poser en continuateur des Jacques du Bassin Parisien, rÈvoltÈs auteurs des jacqueries en 1358. Mazon Ècrit: "ses adversaires se complurent ý l'appeler un Jacques, synonyme de paysan rebelle et en firent un modeste laboureur". Il semble plus simplement que Roure utilisait le prÈnom de son oncle jÈsuite ý qui il Ètait trËs attachÈ. Ce phÈnomËne de substitution de prÈnom Ètait trËs courant, surtout quand un neveu avait un oncle prÍtre, comme c'est ici le cas. Jean Antoine Roure, alias Antoine, Alias Jacques appartenait ý une famille noble. Il a ÈtÈ capitaine des milices, puis capitaine d'une compagnie du rÈgiment de Lespinasse. En 1670 il vivait dans son fief noble de La Rande, dans la commune de La Chapelle proche de St Sernin. Antoine Ètait un gentilhomme hobereau vivant de sa pension d'officier et du revenu de ses propriÈtÈs assez importantes. En 1670, il Ètait ’gÈ de 30 ans environ, il Ètait bel homme, de haute taille, vigoureux et massif, avec une large tÍte aux cheveux roux, il Ètait marquetÈ de t’ches de rousseur jusqu'au bout des ongles. Roure avait un cercle d'amis avec lesquels il discutait et Èchangeait des idÈes critiques sur la politique des gouvernants de la France. Ce groupe souhaitait des changements dans la sociÈtÈ et principalement dans le domaine de la Justice, il plaidait dÈjý pour l'EgalitÈ, et la LibertÈ, ses idÈes Ètaient proches de celles de la RÈvolution de 1789. Dans ce groupe on trouvait ses beaux frËres Annet de Vissac, bailli de Jaujac et Esprit d'Allent, coseigneur de St RemËze; son oncle Etienne Mollier, sieur de Grandval, ancien officier; son cousin FranÁois de Roure du lieu de Lanas; le plus intime de ses amis, Jacques Constant du lieu de Marconnaves de St Julien du Serre; AndrÈ Balazuc de La Chapelle; Jean Martin, notaire d'AntraÔgues; Bellidentis, dit Deslandes, son cousin, avocat de Langogne. (D'Artagnan en ArdËche, Pierre Ribon) Le sort de Roure: Le 21 aoñt, Antoine de Roure, chef des sÈditieux du pays de Vivarais, fut condamnÈ ý Ítre rompu vif pour la rÈparation des crimes de lËse-majestÈ, rÈbellion, attroupements avec port d'armes, sacrilËges, incendies, cruautÈs Ènormes, expÈditions d'ordres et de passeports, convocation d'assemblÈes contre le service du roi. Roure, las de mener la dure vie du proscrit, rÈsolut de prÈsenter lui-mÍme une requÍte ý Louis XIV. Il alla demander conseil ý son procureur de Toulouse, un certain Bouet, qui l'assura qu'il Ètait un homme perdu s'il donnait suite ý ce projet et qui lui conseilla plutÙt de gagner l'Espagne. Roure allait Èchapper ý la justice royale, quand Bouet, pris du remords de laisser Èchapper un criminel d'êtat, le fit arrÍter ý Saint-Jean Pied-de-Port. Roure fut conduit ý Montpellier o˜ son procËs fut instruit de nouveau. L'exÈcution eut lieu dans cette ville, le 29 octobre 1670. Son corps fut exposÈ sur le grand chemin de NÓmes et sa tÍte portÈe ý Aubenas quatre jours aprËs et exposÈe sur le portail Saint-Antoine. Sa maison fut dÈmolie, les fondements en furent arrachÈs par l'exÈcuteur; ses bois furent dÈvastÈs et sa postÈritÈ fut rendue inf’me; ses biens furent confisquÈs et sa femme et ses enfants bannis du royaume. (Histoire de l'ArdËche, Jean Volane) AndrÈ Chambon, dans "Paysans du Vivarais", note: "Le choix des meneurs se porte sur un laboureur Antoine Roure (non pas du Roure ou mÍme Jacques Roure comme semble l'attester une place d'Anbenas, "Jacques" est synonyme de payasan mal dÈgrossi, le terme revÍt un aspect pÈjoratif). Celui-ci rÈside ý la Rande ý la jonction de la paroisse de la Chapelle et de Saint-Sernin, il est rÈputÈ mÈnager, c'est ý dire gros propriÈtaire qui dÈtient un train de labour, valets, berger et servantes. Certains se sont leurrÈs sur l'appellation de "sieur" au point d'en faie u noble, ils se sont laissÈs abuser par un terme de politesse de greffier." Il note aussi pour la mort de ce dernier: "AprËs avoir entendu prononcer la sentence, Antoine Roure traverse Montpellier pour faire amende honorable " au devant " de l'Èglise de Notre-Dame, en chemise, tÍte et pieds nus, tenant une torche "ardente du poids de 6 livres", "hard" (corde) au cou. ArrivÈ sur le parvis de l'Èglise, il demande pardon au Roi, ý Dieu et ý la justice (sic) de ses mÈfaits. L'exÈcuteur des hautes oeuvres s'empare de lui, le fait monter ý "l'Èchaffaud" drÈssÈ sur la place pour le rouer vif. Le supplice consiste ý briser de cinq coups de barre de fer, les quatre membres et la cage thoracique. L'horreur ne s'arrÍte pas lý. La tÍte d'Antoine sera dÈpÍchÈ ý Aubenas pour y Ítre fichÈe sur une perche devant la porte Saint-Antoine, son corps dÈcapitÈ exposÈ au pilori sue le grand chemin qui va de Viviers ý Clermont (l'actuelle RN 102) avec dÈfense de l'enlever "ý peine de la vie"." |
Que sont devenus les enfants et l'Èpouse de Roure ? Roure laissa deux filles et un fils mort jeune. Mollier dans son histoire de Villeneuve Ècrit: «Le fils, ÈlËve chez les jÈsuites au moment de l'exÈcution de son pËre, prit aussitÙt du service. En 1695, il fut nommÈ lieutenant de la compagnie bourgeoise de Villeneuve. RenvoyÈ ý l'armÈe d'Alsace, un boulet de canon l'emporta, vers l'annÈe 1705 ». Raoul de Vissac, dans son livre, donne les dÈtails des procÈdures que la veuve fut obligÈe d'entreprendre pour obtenir le droit de ne pas s'exiler et de rÈcupÈrer ses biens. « Ysabeau obtint du roi le droit de vivre autre part qu'en exil. Dans une lettre adressÈe ý l'Intendant Bazin de Besons elle Ècrit: « Supplie humblement demoiselle Ysabeau de Vissac, veuve d'Anthoine de Roure, que la sentence de condamnation ý mort donnÈe contre son mari ayant ÈtÈ exÈcutÈe, sa maison rasÈe et ses biens confisquÈs, il a ÈtÈ Ètabli des sÈquestres de vÙtre autoritÈ pour le rÈgime des fruits et revenus des biens du dÈfunt. Par ce moyen la suppliante se trouve privÈe du revenu de sa dot qui se trouve sur les biens de son mari. Cette dot se monte ý la somme de 13 700 livres (1 300 000 francs de 1999 environ), comme le justifie son contrat de mariage... » N'ayant pas obtenu satisfaction, elle adresse une lettre ý d'Aguesseau successeur de Bazin de Besons: « Supplie humblement Ysabeau de Goñt de Vissac, veuve d'Anthoine de Roure, qu'elle avait obtenu de M. de Besons, en date du 20 dÈcembre 1672 qu'il lui adjuge 1400 livres de provisions sur les biens de son feu mari, fondÈe sur le privilËge de la dot et avantages matrimoniaux. Laquelle Ordonnance elle ne peut mettre ý exÈcution effective parce que elle est ÈludÈe tous les jours par les sÈquestres qui refusent de lui en remettre le prix entre les mains... ». Le 28 septembre 1680, Ysabeau passe un acte chez le notaire Brousse Jacques d'Aubenas. « Ysabeau de Vissac, veuve et crÈanciËre de feu Anthoine Roure son mari, du lieu et paroisse de La Chapelle, achËte pour elle et pour ses enfants, une maison assise ý La Chapelle... ». Cet achat prouve qu'ý cette date elle venait enfin de toucher le montant de sa dot aprËs 10 ans de rÈclamations. « Sa fille Marie Èpousa noble Jean Louis Mollier de Balazuc; sa fille Louise Èpousa Pierre de Chastagnier, seigneur de Bursac ». (D'Artagnan en ArdËche, Pierre Ribon) |
Ces pages ont ÈtÈ crÈÈes par Oxy-gen version 1.37f, le 20/10/2007.